Sa famille résolut de marier la jeune fille au roi de Bavière, Ferdinand. Les deux jeunes gens étaient alors âgés d'à peine 14 ans. Ni l'un ni l'autre ne fut présent au "mariage" : les contrats furent signés par des tiers.
Les deux jeunes mariés se rencontrèrent pour la première fois à l'âge de 16 ans, lorsque mademoiselle vient emménager à la cour de monsieur.
Pour la jeune fille, quitter son milieu familier et les fêtes somptueuses de l'Italie pour l'austère cour de Munich releva du calvaire : seul son confesseur, ami venu avec elle depuis l'Italie, était vu d'un bon oeil.
Les premières années de vie commune furent difficile : le prince et la princesse ne savaient comment s'apprivoiser. Leur union resta stérile huit années durant.
Adélaïde proposa alors à son époux de s'adresse à deux saint qui lui étaient chers : Sainte Adélaïde et saint Cajétan. Si elle devenait enceinte, alors il faudrait bâtir une église splendide en l'honneur de ces deux saints.
Quelques mois après cette résolution, on crut au miracle : la reine était enceinte ! A la naissance de l'enfant, toutefois, on déchanta : c'était une fille.
La déception ne fut pourtant que de courte durée : la reine donna naissance l'année suivante à un prince héritier. On mit alors ses projets à exécution : en face de la résidence, les plus grands architectes de l'époque travaillèrent à bâtir une église rappelant à la souveraine l'architecture de ses terres natales.
C'est elle qui choisit d'honorer particulièrement Sainte Adélaïde, plusieurs fois représentée à l'intérieur, ainsi que d'autres saint italiens. Au dessus de l'autel ainsi : deux bienheureux italiens. Les notables bavarois étaient comme fous : du baroque italien pile en face de la demeure des rois de Bavière, et des saints étrangers ?!
La vie de la reine, toutefois, devint soudain plus facile : ses relations avec son époux s'améliorèrent, ils vécurent ensemble en bons chrétiens, et eurent en tout huit enfants - dont quatre seulement survécurent.
Au-dessus de l'autel, un tableau affreux : l'original a été détruit pendant la guerre. |
Sainte Cécile et sa lyre |
Tableau représentant saint Cajétan |
Saint Antoine |
Saint Maximilien |
Bienheureux italiens |
Entre les armoiries, le petit prince |
La Vierge, tenant en ses mains la couronne des Wittelsbach |
Le Christ |
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