mardi 26 février 2013
lundi 25 février 2013
dimanche 24 février 2013
samedi 23 février 2013
Samedi 23 février


Phrase du jour:
"Mais d'où elle vient, toute cette neige ?!"
* * * * * * *
Bonus 1 :
Travail en bibli certes peu enivrant, mais repas de midi aussi sain que d'antan :
Bonus 2 : Journée peu exaltante, d'où carapace fuchsia réconfortante :
- Dis, tu crois que je peux mettre mon Pullm à Munich ?
- Les gens vont simplement croire que tu représentes la ville d'Ulm dans un sport quelconque...
- Quand même ! Le logo dans mon dos est plus joli qu'un logo de club sportif !
- Hum. Peut-être que ton voisin de bibli mettra plus longtemps à deviner de quel sport il s'agit...
Bonus 3:
Hé oui, en Allemagne, un étudiant part en pause en laissant en plan PC, disque dur externe et chargeur d'I-Phone. Vous aussi, ayez confiance en votre prochain !
(Photo à envoyer au CRI, Centre de Ressource Informatique ayant tendance à ... CRIer au loup bien rapidement !)
Vendredi 22 février : Weiße Rose
Aujourd'hui, commémoration de la mort de Sophie et Hans Scholl.
J'emprunte régulièrement cette cage d'escalier à travers laquelle ils ont lancé leurs prospectus, en 1943.
Impossible d'occulter cet épisode : l'Université de Munich a choisi d'avoir adresse la Geschwister-Scholl-Platz, de sorte que chaque étudiant munichois, remplissant ses papiers de début d'année, recopie ce nom des dizaines de fois.
Impressionnante volonté allemande de se rappeler chaque jour les pires heures de son histoire.


J'emprunte régulièrement cette cage d'escalier à travers laquelle ils ont lancé leurs prospectus, en 1943.
Impossible d'occulter cet épisode : l'Université de Munich a choisi d'avoir adresse la Geschwister-Scholl-Platz, de sorte que chaque étudiant munichois, remplissant ses papiers de début d'année, recopie ce nom des dizaines de fois.
Impressionnante volonté allemande de se rappeler chaque jour les pires heures de son histoire.


"Jetzt freue ich mich wieder an den letzten Strahlen der Sonne, ich
staune über die unerhörte Schönheit alles dessen, was nicht der
Mensch geschaffen hat.
[...] Deshalb eigentlich kann nur der Mensch häßlich sein, weil er den freien
Willen hat, sich von diesem Lobgesang abzusondern. Und jetzt
könnte man oftmals meinen, er brächte es fertig, diesen Gesang zu
überbrüllen mit Kanonendonner und Flüchen und Lästern. Doch dies
ist mir im letzten Frühling aufgegangen, er kann es nicht, und ich will
versuchen, mich auf die Seite der Sieger zu schlagen.
Sophie Scholl an Lisa Remppis, 10. Oktober 1942
jeudi 21 février 2013
Jeudi 21 février
Aujourd'hui, j'ai fait la fermeture de la bibliothèque.
Ca ne signifie pas que j'ai travaillé exceptionnellement beaucoup, ni surtout extraordinairement efficacement, mais cela procure tout de même un vague sentiment de devoir accompli !

Ca ne signifie pas que j'ai travaillé exceptionnellement beaucoup, ni surtout extraordinairement efficacement, mais cela procure tout de même un vague sentiment de devoir accompli !

Echange du jour :
- Was studierst du denn?
- Ich? Als Hauptfach Medizin, als Nebenfach Indo-Germanistik, Sanskrit und Ägyptologie.
mercredi 20 février 2013
lundi 18 février 2013
Dimanche


Le texte en français à partir de 27:00 dans la vidéo suivante :"Vielleicht darf ich bei dieser Gelegenheit einen Gedanken wieder aufgreifen, den ich in meinen kurzen Erinnerungen im Zusammenhang meiner Ernennung zum Erzbischof von München und Freising dargestellt hatte. Ich sollte ja Nachfolger des heiligen Korbinian werden und bin es geworden. An der Legende dieses Heiligen hat mich seit meiner Kindheit die Geschichte fasziniert, wonach ein Bär sein Reittier auf seiner Reise über die Alpen zerrissen hat. Korbinian verwies es ihm streng und lud ihm zur Strafe sein Gepäck auf, das er nun bis nach Rom zu schleppen hatte. So mußte der Bär, beladen mit dem Bündel des Heiligen, nach Rom wandern und wurde erst dort von Korbinian freigelassen.[...]Auf dem Hintergrund der Gedanken des Bischofs von Hippo ermutigt mich der Bär immer neu, meinen Dienst mit Freude und Zuversicht zu tun – vor dreißig Jahren wie auch nun in meiner neuen Aufgabe – und Tag für Tag mein Ja zu Gott zu sagen: Ein Lasttier bin ich für dich geworden, doch gerade so bin ich „immer bei dir“ (Ps 72 [73], 23). Der Bär des heiligen Korbinian wurde in Rom freigelassen. In meinem Fall hat der Herr anders entschieden."
A 31:10, Angela Merkel et Benoît sourient de bon coeur ;
A 42:30, la Kanzlerin, fille de Pasteur d'Allemagne de l'Est, et Joseph Ratzinger, Pasteur de l'Eglise catholique, entonnent en choeur l'hymne bavarois :
"Gott mit dir, du Land der Bayern, deutsche Erde, Vaterland!
Über deinen weiten Gauen ruhe Seine Segenshand!
|: Er behüte deine Fluren, schirme deiner Städte Bau
Und erhalte dir die Farben Seines Himmels, weiß und blau!"
(Pour l'hymne avec les paroles, vidéo suivante)
samedi 16 février 2013
vendredi 15 février 2013
Vendredi 15 février : Vive le centralisme !
Au jeune doctorant qui s'engage à consacrer trois ans de son existence à l'histoire de la Bavière on peut légitimement imputer une fierté régionale exacerbée.
Pas étonnant, donc, que les participants du colloque s'expriment tous avec un accent très bavarois.
A midi, ils s'amusent à tester l'originalité de chaque dialecte : on s'aperçoit que les Munichois n'entravent rien au Fränkisch, que les originaires de Franconie sont hermétiques au Niederbayerisch et que deux personnes d'Oberpfalz ne s'avèrent pas toujours capables de communiquer entre elles.
Ces comparaisons dialectales m'amusent : en France, je ne connais pas un seul intellectuel qui s'enorgueillirait d'émailler son français de termes régionaux, au risque de n'être pas compris par son public parisien : les journaux ont tous souligné la pointe d'accent de Claude Bartolone, laissant entendre combien c'était devenu rare jusque dans la sphère politique. En Bavière, les pontes roulent les R, les professeurs d'université transforment les A en O et les étudiants les plus brillants répondent "basscho" au lieu du plus traditionnel "Passt schon"! (Qu'on traduirait dans nos contrées par un "ça va déjà !", voire par "ça va, Imhotep").
Depuis le début de l'année, j'ai déjà expliqué un nombre incalculable de fois que les jeunes Strasbourgeois ne parlent pas mieux l'allemand que les Parisiens. La faute au centralisme parisien.
Aujourd'hui encore, ça ne manque pas : air consterné de l'interlocuteur : "Mais, il n'y a pas de dialectes en France ?"
Réponse blasée : "Non, je parle un français absolument identique à celui d'un breton moyen ayant grandi 1000 kilomètres plus à l'Ouest."
Aujourd'hui, j'ai apparemment affaire à des élèves sérieux ayant eu des profs de français consciencieux : "Pourtant, il existe encore un accent provençal ! Même que c'est plus facile à comprendre pour un étranger car on sépare bien les mots !"
Je reconnais : certes, il existe un accent provençal particulier. Mais pas un dialecte.
C'est alors qu'on me répond finement : c'est pourtant bien sur le décalage entre gens du Sud et gens du Nord que repose le film "Bienvenue chez les Ch'tis", non ?
Dans ce cas il doit bien exister des différences frappantes ?
Je clos la discussion avec diplomatie : en France, les différences culturelles existent surtout dans les films, le centralisme parisien ayant gommé les particularismes régionaux ; mais que les Bavarois soient fiers, surtout, de leur originalité !
En fin d'après-midi, je réalise que deux de mes compagnons de l'aller ont trouvé un bon plan pour rentrer en s'invitant dans la voiture d'une jeune fille, tandis que notre chauffeur, rentrant chez ses parents dans le Nord, ne retournera à Munich que dimanche soir. Il propose toutefois de faire un crochet par la gare "la plus proche" (à un bon quart d'heure de route) pour m'y déposer.
J'accepte bien volontiers, le remercie chaleureusement.
Seulement voilà : la Bavière a des charmes insoupçonnées.
Nous nous retrouvons en pleine pampa : en lieu et place de la "gare", un distributeur automatique et deux quais qui se font face : monter sur le quai 1 pour prendre le train vers le Nord, sur le quai deux pour aller vers le Sud.
Et ne vous inquiétez pas : un train passe toutes les deux heures.
Il est 16:12. Prochain train à 17:36. Il commence à neiger. Sur le quai, un méchant abri contre le vent, composé de trois pauvres pans de plastiques.
Et là... le mot centralisme prend tout à coup une autre dimension : comment a-t-on pu imaginer organiser un séminaire pour doctorants dans un lieu totalement coupé du reste du monde, inaccessible en transports en commun ?!
Mon accompagnateur m'explique : il se trouve que Beilngries est situé pile au centre de la Bavière !
Voilà où réside l'incompréhension : les Allemands cherchant à organiser un colloque choisissent un centre géographique, variable à chaque occasion en fonction des publics concernés, quand la France a tranché une fois pour toute.
Rendons à S*c*h*n*u*p*p* ce qui appartient à S*c*h*n*u*p*p*, mon chauffeur : bien gentiment, il accepte d'attendre avec moi une grande partie du temps, et en profite pour me parler des relations diplomatiques de la Bavière au XVIIIème siècle et de ses souvenirs de ses cours de français :


Pas étonnant, donc, que les participants du colloque s'expriment tous avec un accent très bavarois.
A midi, ils s'amusent à tester l'originalité de chaque dialecte : on s'aperçoit que les Munichois n'entravent rien au Fränkisch, que les originaires de Franconie sont hermétiques au Niederbayerisch et que deux personnes d'Oberpfalz ne s'avèrent pas toujours capables de communiquer entre elles.
Ces comparaisons dialectales m'amusent : en France, je ne connais pas un seul intellectuel qui s'enorgueillirait d'émailler son français de termes régionaux, au risque de n'être pas compris par son public parisien : les journaux ont tous souligné la pointe d'accent de Claude Bartolone, laissant entendre combien c'était devenu rare jusque dans la sphère politique. En Bavière, les pontes roulent les R, les professeurs d'université transforment les A en O et les étudiants les plus brillants répondent "basscho" au lieu du plus traditionnel "Passt schon"! (Qu'on traduirait dans nos contrées par un "ça va déjà !", voire par "ça va, Imhotep").
Depuis le début de l'année, j'ai déjà expliqué un nombre incalculable de fois que les jeunes Strasbourgeois ne parlent pas mieux l'allemand que les Parisiens. La faute au centralisme parisien.
Aujourd'hui encore, ça ne manque pas : air consterné de l'interlocuteur : "Mais, il n'y a pas de dialectes en France ?"
Réponse blasée : "Non, je parle un français absolument identique à celui d'un breton moyen ayant grandi 1000 kilomètres plus à l'Ouest."
Aujourd'hui, j'ai apparemment affaire à des élèves sérieux ayant eu des profs de français consciencieux : "Pourtant, il existe encore un accent provençal ! Même que c'est plus facile à comprendre pour un étranger car on sépare bien les mots !"
Je reconnais : certes, il existe un accent provençal particulier. Mais pas un dialecte.
C'est alors qu'on me répond finement : c'est pourtant bien sur le décalage entre gens du Sud et gens du Nord que repose le film "Bienvenue chez les Ch'tis", non ?
Dans ce cas il doit bien exister des différences frappantes ?
Je clos la discussion avec diplomatie : en France, les différences culturelles existent surtout dans les films, le centralisme parisien ayant gommé les particularismes régionaux ; mais que les Bavarois soient fiers, surtout, de leur originalité !
En fin d'après-midi, je réalise que deux de mes compagnons de l'aller ont trouvé un bon plan pour rentrer en s'invitant dans la voiture d'une jeune fille, tandis que notre chauffeur, rentrant chez ses parents dans le Nord, ne retournera à Munich que dimanche soir. Il propose toutefois de faire un crochet par la gare "la plus proche" (à un bon quart d'heure de route) pour m'y déposer.
J'accepte bien volontiers, le remercie chaleureusement.
Seulement voilà : la Bavière a des charmes insoupçonnées.
Nous nous retrouvons en pleine pampa : en lieu et place de la "gare", un distributeur automatique et deux quais qui se font face : monter sur le quai 1 pour prendre le train vers le Nord, sur le quai deux pour aller vers le Sud.
Et ne vous inquiétez pas : un train passe toutes les deux heures.
Il est 16:12. Prochain train à 17:36. Il commence à neiger. Sur le quai, un méchant abri contre le vent, composé de trois pauvres pans de plastiques.
Et là... le mot centralisme prend tout à coup une autre dimension : comment a-t-on pu imaginer organiser un séminaire pour doctorants dans un lieu totalement coupé du reste du monde, inaccessible en transports en commun ?!
Mon accompagnateur m'explique : il se trouve que Beilngries est situé pile au centre de la Bavière !
Voilà où réside l'incompréhension : les Allemands cherchant à organiser un colloque choisissent un centre géographique, variable à chaque occasion en fonction des publics concernés, quand la France a tranché une fois pour toute.
Rendons à S*c*h*n*u*p*p* ce qui appartient à S*c*h*n*u*p*p*, mon chauffeur : bien gentiment, il accepte d'attendre avec moi une grande partie du temps, et en profite pour me parler des relations diplomatiques de la Bavière au XVIIIème siècle et de ses souvenirs de ses cours de français :
- Est-ce vrai que le mouvement écologique est si virulent en France ? C'est ce qu'on a appris en cours de langue...
- Tu penses ! Un pays qui n'a jamais vraiment remis en question l'existence des centrales nucléaires !
- Je me disais aussi. Parce que je n'ai pas vu à Paris autant de poubelles que chez moi. Dans mon village, il y a par exemple trois poubelles pour le plastique (l'une pour les films transparents, l'autre pour les bouteilles translucides, la troisième pour les bouteilles opaques)...


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Et si mon train n'arrive jamais ?! Wer wäre da für mich?! |
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Na ja... le soleil finira bien par re-briller ! |
Phrase du jour :
"Die schwäbische Seele der Schwaben soll schwäbisch bleiben!"
jeudi 14 février 2013
Jeudi 14 février : Le colloque au château
Aujourd'hui, j'ai été invitée à un colloque de doctorants préparant une thèse en "bayerische Geschichte" (Une matière spécifique, distincte de l'histoire autant que la physique des mathématiques et la sociologie de l'économie).
Pourquoi cette invitation ?
J'avoue envisager de moins en moins sérieusement l'hypothèse d'une thèse, et ... n'avoir jamais sérieusement considéré la possibilité de me consacrer à l'histoire de la Bavière.
Mais ces deux jours m'auront permis de rencontrer des gens plutôt intéressants : plus me plaisent 15 doctorants en histoire bavaroise, qu'une myriade de sciences-politologues en guerre contre les idées bourgeoises !
Bonne surprise : le séminaire-colloque a lieu dans un vrai château :


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Vers les cuisines |
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LA thermos à eau chaude |
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Salle de "réfectoire" réservée aux "Kaffee und Kuchen" |
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Vue sur l'Altmühlthal |
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Vue sur le brouillard |




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En Bavière, Bible ET crucifix dans chambre d'hôte |
Phrase du jour :
"Kennen Sie den Unterschied zwischen Prosopographie und Kollektivbiographie?"
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