mercredi 29 mai 2013

Lundi 27 mai : Georgianum

Aujourd'hui, nous sommes invités au Georgianum.
Il s'agit d'une institution soeur de notre propre fondation, créée au milieu du XIXème siècle pour permettre à une quarantaine de séminaristes d'étudier dans de bonnes conditions.
Aujourd'hui, elle accueille une dizaine de séminaristes, une vingtaine de prêtres déjà ordonnés mais poursuivant leurs études à l'Université de Munich, et une quinzaine d'étudiants profitant d'un magnifique cadre de vie sans toutefois étudier la théologie.
Autant dire que peu de femmes pénètrent en ces lieux : nous comprenons bien l'honneur qui nous est fait !

La salle à manger est agréable : on s'y assoit à des tables de 4, favorisant les échanges.

A la mienne :
- un prêtre américain tout excité de visiter cet été les sanctuaires de Lourdes, Lisieux, Lyon et Rome
- un prêtre indien que sa congrégation a décidé, un peu arbitrairement, d'aguerrir en l'envoyant passer quelques années dans la charmante bourgade franconienne de Bamberg ;
- un séminariste hongrois qui sera ordonné dans deux ans. Mais d'abord, précise-t-il "ich werde heiraten". Immédiatement, je mets en doute mon allemand, me reprochant de ne pas connaître la polysémie du verbe heiraten : étant entendu qu'un séminariste n'envisage pas de convoler avant d'être ordonné, heiraten doit avoir un sens différent dans un contexte religieux.
Tout content de son effet, le jeune homme précise qu'il est en fait catholique, mais du rite grec, de sorte que les prêtres ont le droit de se marier et d'avoir une vie de famille.
Il évoque l'ex-président de la République française, fier qu'un représentant de son pays d'origine ait occupé une haute fonction. S'il partage ses opinions politiques ? Il s'étonne en tout cas de sa politique d'expulsions des Roms alors qu'il en partage selon lui l'origine.
Et moi, que pensé-je de la politique de François Hollande en faveur du mariage pour tous, interrogent-ils ?
Étrange, de voir ce que les étrangers retiennent de la politique française...

Après le repas, nous visitons la collection d'art privée de la fondation.
Au XIXème siècle, on considérait que les jeunes séminaristes devaient être initiés à l'art religieux et s'imprégner de la piété de leurs ancêtres : on décida donc d'installer les œuvres d'art jusque dans les chambres des séminaristes, afin que l'art fasse réellement partie de leur vie quotidienne.
Aujourd'hui, la plupart sont rassemblées dans ce musée privé, exceptionnellement ouvert au public ; les plus intéressés ont même eu le droit de s'y laisser enfermés, afin de profiter à leur gré de cette ambiance particulière.

Date de création des œuvres photographiées : XVème ou XVIème siècle.







































































































Phrases du jour :
"Tu pourras toujours revenir, si l'Eglise catholique ouvre la prêtrise aux femmes, que tu te destines au sacerdoce, et que tu choisis d'étudier à Munich... Mais peut-être que tu ferais mieux de profiter de cette exposition dès aujourd'hui !"

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