Etre réveillée par un rayon de soleil est un plaisir délicat, que je choisis de prolonger par une promenade à vélo dans les alentours. J'habite en fait au sein du "quartier français" construit autour de la Pariser Platz" : je souris en faisant le tour de la Place de Bordeaux munichoise, beaucoup plus petite que celle que j'arpentais il y a encore deux semaines à Strasbourg.
J'entre par curiosité dans l'un des grands magasins qui se trouvent sur ma route, et réalise à quel point "Esprit" est en Allemagne un synonyme pour "mode féminine". Incroyable le nombre d'enseignes de cette marque que nous avons déjà repérées !
Mon oeil est attiré par les couleurs d'un joli chemisier, que je finis par acheter avec l'ensemble veste-jupe qui l'accompagne. Cette tenue "habillée" devrait faire l'affaire pour la petite fête de début de semestre qui a lieu dimanche soir. Sur le document de présentation de la Stiftung, reçu au mois d'août, étaient présentées les cinq ou six manifestations principales pour lesquelles il était impératif de s'habiller avec chic : Semesteröffnung, Bierabend, Weihnachtsabend, Sommerfest...
Seulement, reste à savoir quand s'habiller "schick" (au moins une jupe), ou "wirklich schick" (ensemble jupe-veste, voire robe, bijoux assortis, chaussures de circonstance) voire "sehr sehr schick" (robe longue permettant de danser une valse avec élégance).
Après renseignements pris auprès de sources d'information différentes, la fête de dimanche est une fête d'observation, pour laquelle il est préférable de s'habiller convenablement, sans se déguiser en pingouin. (Cela tombe bien !)
Au repas de midi, nous discutons de quelques différences Allemagne-France avec quatre jeunes Allemandes très sympas. Etudiantes en droit, elles nous posent des questions très précises concernant la législation en vigueur à l'égard de la contraception et de la pilule du lendemain, auxquelles j'avoue répondre en hésitant. C'est agréable de les écouter, et de profiter de leur bonne humeur ; mais qu'est-ce qu'elles parlent vite !
L'après-midi est consacré à la recherche d'un collier assorti à mon nouveau chemiser, que nous finissons par dénicher chez "Bijou Brigitte".
Nous passons devant de nombreux magasins pour teenagers ; cela m'amuse d'apercevoir, entre objets kitsch et de très mauvais goûts, dizainiers et chapelets : nous sommes en Bavière, et ces détails nous le rappellent !
Ayant besoin de collants, nous poursuivons notre exploration des grands magasins munichois ; alors que je suis docilement L., un nouveau monde s'ouvre tout à coup à moi : celui des milliers de collants dont ce magasin regorge. Si le nombre de mes lecteurs était plus nombreux, je n'oserais avouer ici m'être fournie uniquement dans des supermarchés, au choix plus que restreint : ici, les vendeuses nous proposent leur aide, afin de nous aider à décoder des étiquettes artistiquement cryptées et à mettre la main sur l'accessoire indispensable.
Heureusement, nous débouchons vite sur un rayon qui m'est plus familier, et me permets de retrouver mes marques : ce pays me semble être le paradis des chaussettes !
Mais, alors que je fais part de cette observation à ma compatriote, m'extasiant de trouver ici mille paires de chaussettes différentes, celle-ci me fait comprendre que je suis sans doute une plouc n'ayant jamais mis les pieds aux Galeries Lafayette. Ces réflexions traduisent donc plutôt une différence entre les magasins d'Haguenau dans lesquels j'ai toujours mes habitudes (je le confesse : bien que Parisienne depuis deux ans, c'est à Haguenau que j'aime faire du "shopping") et les "grands magasins", qu'entre la France et l'Allemagne !


En soirée, on allume un feu de camp dans le jardin du Parlement de Bavière, autour duquel on se raconte des devinettes ou des histoires noires. Cet endroit est assez impressionnant : comme les jeunes qui vivent ici donnent l'impression d'être heureux de vivre, contents d'être ensemble ("So lebenslustig!"). Il règne une très bonne ambiance, et je regrette simplement de ne pas comprendre le dialecte de "Niederbayern" parlée par deux membres éminents du groupe, et de ne pas avoir des connaissances assez fines en vocabulaire en allemand pour participer aux "charades" posées.
Phrase du jour :
"Wenn ich mit Ausländern spreche, bemühe ich mich, Hochdeutsch zu sprechen; aber ihr sollt auch Niederbayerisch lernen!"
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BONUS : En Allemagne, pas d'excuse ni de dispense possible : même malade, on se rend à la pharmacie à vélo :
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RépondreSupprimerEst ce que tu es déjà tombée sur la boutiques de chaussettes et collants à strasbourg. Elle est grand rue près de l'arrêt de tram lang'stross. Je passais devant en allant faire mes courses. Ca me faisait penser à toi quand je passais par là.
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